samedi 17 mai 2014

Jour 14: Notre-Dame (prise 2) et le Quartier latin

Bonjour tout le monde!

La journée que je vais vous résumer est probablement la plus belle que nous avons vécue à Paris. D'abord, le soleil était encore au rendez-vous. Puis, nous avons passé la journée dans l'harmonie! Édou nous a donné un break de son caractère de gomme baloune et a eu pitié de ses pauvres parents. Mais par-dessus tout, nous avons vécu plusieurs moments de pur bonheur!

Ce matin, nous sommes partis tôt en direction de notre belle dame, en espérant qu'elle nous ouvre cette fois ses tours. Sur le parvis, plusieurs paroissiens sur leur trente-et-un en train de jaser avec les curés. Dans sa robe rose à froufrous, une gamine court après les pigeons. Nous contournons l'attroupement et nous dirigeons côté gauche de la cathédrale. Victoire! Il y a une file. Une heure d'attente nous dit le garde. Tout en haut, on aperçoit éperviers et crécerelles, qui nichent dans les tours. Un touriste américain se met à nous jaser pour pratiquer son français. Quelques petits brins de jasette plus tard, on commence l'ascension.




Édou insiste pour gravir tout seul. Bien vite, on se retrouve au premier palier, à la base des clochers. Les gargouilles sont impressionantes. La vue aussi, surtout vers la colline de Montmartre. Aucune trace de Quasimodo. Peut-être est-il gêné? Édou et Ophélie s'amusent à l'imiter, en train d'escalader Notre-Dame. Les cloches font ding dong. Est-ce lui?






On prend quelques photos, on savoure le moment, et on se prépare à poursuivre. Mais impossible d'avancer. Cinq minutes. Puis dix. Autour de moi, des grillages. Et des gens, beaucoup de gens. On regarde une sortie alternative, mais il y en a aucune. Quinze minutes. Mes jambes commencent à faiblir. Je me sens emprisonnée. J'essaie de respirer et de contrôler mon angoisse. Je me mets à chanter, à regarder mes photos. J'essaie de me garder l'esprit occupé. Vingt minutes sont passées, dans cette cage en haute altitude. Inspirer, expirer. Et tout à coup, soulagement. La file avance! Je suis bien fière de moi, d'avoir réussi à ne pas paniquer!




On entre à nouveau dans les escaliers à la pierre usée. Tout à coup, ça y est, nous sommes en haut. On n'a que 5 minutes en haut, alors aussi bien en profiter! La vue est magnifique, plus belle qu'en haut de la tour Eiffel!  Et y'a quelque chose de magique d'entendre les cloches sonner, tout près de nous. Puis bien vite, la descente commence. Ophélie et Édouard comptent les marches. 394. Je suis bien fière de mon bonhomme, qui a monté et descendu tout ça tout seul! Ophélie aussi!




En bas, on essaie de se repérer. Tout près de là, une pause shopping s'impose. Nous nous retrouvons devant Shakespeare and Company. Plus qu'une simple boutique, c'est une institution. Hemingway et James Joyce y ont jadis logé, tout comme 40 000 autres personnes. L'endroit est un refuge pour les auteurs dans le besoin, qui ont accès à un lit en échange de quelques heures de travail. Il a été fermé en 1941, après que la libraire eut refusé de vendre un ouvrage rare à un officier nazi. Dix ans plus tard, il a réouvert ses portes.



Mélange d'antiquaire et de bouquinerie, l'atmosphère est vraiment spéciale à l'intérieur.  Du plancher jusqu'au plafond, on trouve des bouquins anglais. L'odeur du papier, les racoins, l'escalier grinçant, la vieille machine à écrire, c'est un endroit magique! Je repars de là avec 2 bouquins, comme des trésors.

Les minutes qui suivent furent moins spéciales. Aux abords du jardin du Luxembourg, on part à la recherche du petit coin. On s'essaie dans un resto fast-food. L'expérience fut traumatisante. Disons seulement que mes espadrilles font encore squick-squick quand je marche! Très gros beurk! Pas de photo. Vous êtes déçus?

Le jardin du Luxembourg fut définitivement le préféré des enfants. D'abord, on a pu louer des petits voiliers et les faire naviguer sur le bassin. Ophélie, en bonne patriote, a choisi le bateau du Canada. Édou en a choisi un vert. Pendant une demi-heure, ils se sont amusés à courir autour du bassin pour rattraper leurs bateaux et leurs redonner des poussées. C'était vraiment agréable pour eux d'essayer une activité nouvelle, et tout aussi agréable pour nous de les voir s'amuser autant!





Après avoir vu des enfants se balader à cheval, on s'est dirigés vers le plus grand parc de jeux qu'on ait jamais vu! Parmi la foule de bambins et de parents essouflés, Édou et Ophé ont failli rendre Francois maboule à force de courir partout.
Finalement, même si le temps pressait, on a cédé pour un petit tour de carrousel. Présent dans le parc depuis 1879, c'était particulier de voir le bois usé des chevaux, et de s'imaginer combien d'enfants heureux y ont déjà pris place. Les nôtres s'y seront amusés aussi, à essayer d'enfiler des anneaux de métal au passage, sur leurs petites baguettes. Des sourires à un million de dollars!




Avant de quitter le parc à contre-coeur, on s'est arrêtés quelques instants devant une partie de boules. Pour le consoler de ne pouvoir aller y jouer, on a promis à Édouard de l'initier à la pétanque au chalet de son grand-père.



Le soleil plombant et l'exercice ayant fait leur oeuvre, c'est en traînant de la patte que nous nous sommes mis en route pour le Musée d'Orsay, avant qu'il ne ferme. C'était notre dernière chance d'y aller avant que notre Museum Pass n'expire. Une fois là, nous avons filé tout droit vers la salle des impressionnistes. À gauche, Degas. À droite, Monet. Devant, Renoir et plus loin Cézanne. Certaines oeuvres nous étaient familières et d'autres inconnues. Les ballerines de Degas et les champs de Monet furent nos préférés. Moins de femmes toutes nues. Ophélie était contente.



Comme à chaque soir, on a trouvé refuge à notre appartement, pour panser nos ampoules et recharger nos batteries. Demain, dernière journée de voyage!
Au programme, une randonnée en bateau-mouche!

Passez une belle soirée!!  À demain!

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